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LA STATION-THÉÂTRE
7 juillet 2023

FRONTALIER Jean Portante/ Jacques Bonnaffé les 8 et 9 décembre 2023 (+ 10 décembre Le plein SVP!)

Vendredi 8 et Samedi 9 décembre, 20H

 

Frontalier spectacle compris dans l'abonnement

Eponyme du texte de Jean Portante

photo Gilbert Scotti

 

Hydre éditions, 2021

 

avec Jacques Bonnaffé

d'après la mise-en-scène de Franck Hoffman

 

Théâtre, monologue

A partir de 12 ans

Durée : 1H15

 

Production : Théâtre du Luxembourg

 

Lien réservation et paiement en ligne:

vendredi 8 décembre

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/frontalier-vendredi-8-decembre-2023

samedi 9 décembre

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/frontalier-samedi-9-decembre-2023

 

Dimanche 10 décembre, 15H

 

Le plein s'il vous plaît !

(d'essence poétique)

avec Jacques Bonnaffé et Gwenaël De Boodt

 

Rhapsodie de poèmes pour un NAVIRE AVENIR

suivie d'un goûter

A partir de 8 ans

Durée : 1H ?

 

Lien réservation et paiement en ligne :

dimanche 10 décembre – 15h Le plein s'il vous plaît 

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/le-plein-s-il-vous-plait-dimanche-10-decembre-2023

Extrait:

photo Gilbert Scotti

Un mur on construit un mur / on en construit même beaucoup / partout ça pousse / comme si la Terre n’était pas assez parcellisée / découpée en morceaux / jadis on pestait contre un autre mur / celui de Berlin / le rideau de fer / la déchirure de l’Europe / déchirure cruelle disait-on / découpage honteux disait-on / applaudissements de ce côté-ci quand quelqu’un parvenait à franchir le mur / coups de feu de l’autre / partir c’était mourir beaucoup et on partait / rester signifiait mourir beaucoup et on partait / et de ce côté-ci on applaudissait / et de l’autre les fusils crachaient leurs balles / puis le mur s’est écroulé / et maintenant on le reconstruit partout / le mur universel / même la mer est devenue un mur / ce sont ceux qui jadis pestaient qui le construisent / et personne n’applaudit ceux qui parviennent à le franchir / on leur crache dessus / on les traite de tous les noms / on les dédaigne / on ne leur tire pas dessus / pas encore / mais personne n’applaudit / personne n’est du côté d’Enée / tout le monde est du côté d’Ulysse / parce qu’Ulysse a gagné la guerre / et Enée l’a perdue...

 

Je travaille souvent sur la poésie, mais je procède du théâtre et de la connaissance du jeu et de la diction. Je crois que j’ai peur de l’excès de gravité qui entoure les poèmes, je trouve essentiel de transmettre. Au moins rendre les textes attirants et sonores. J’oserai dire entraînants.

Nous, les acteurs, nous aimons bien prendre le volant, c’est un jeu d’enfant, nous mimons la vitesse à la fenêtre. La fureur de vivre et ses courses folles est un peu loin, je vais suivre la lenteur presqu' immobile du grand serpent des autos (...)

Par une série de chants successifs Frontalier se fait poème des traversées, imaginé au volant d’une automobile jouant à saute-frontière chaque matin entre France et Luxembourg. Son conducteur, Jean Portante, y murmure ses migrations d’enfance, celles de sa famille italienne venue travailler dans les mines et l'acier à Differdange (Luxembourg). Ainsi Frontalier serait l’épopée de toutes les frontières enjambées depuis Enée, fuyant sa ville de Troie, jusqu’au migrant d’aujourd’hui. Processions des voyageurs contraints par l’exode ou le salaire quotidien à changer de pays. C’est de plein fouet, une façon chorale et rassérénante d’aborder les frontières, une ode à l'intégration, une prière, une imploration. Jacques Bonnaffé

 

« Quand Jacques Bonnaffé arrive sur le plateau, casquette, pardessus de voyageur, il marche déjà à grands pas. Sa présence, sa voix sont déjà frémissantes et sa respiration ample et rapide. Ses mains, ses gestes, c’est très étonnant, rendent visibles les mots. Il tient la langue au bout de son souffle et rend vivants tous les vaincus de la vie. Il y en a tant à repêcher. Comment les abandonner et quitter le plateau ? Texte et interprète magnifiques : ne laissez pas passer ce moment rare. »

Danièle Carraz, La Provence, 14 juillet 2022

 

« Jacques Bonnaffé n’est pas un adepte du jeu intérieur naturaliste. Bien arrimé au sol, il passe allègrement du lyrique à l’épique, de l’épopée au murmure, il aime mastiquer les mots, les digérer, les projeter en volutes organiques avec des pleins et des déliés à chaque scansion, labourant le plateau. (…) Il se fond dans la musicalité d’une écriture (...) Sur la scène nue, il est le petit Aylan, poisson mort recraché sur une plage au large de la Turquie, Ulysse et Anchise, l’aïeul sicilien… »

Sylvie Boursier,Un Fauteuil pour l'orchestre, juillet 2022

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  • La Station-Théâtre est un lieu de création et de représentations publiques régulières pour les poètes et les comédiens à la Mézière près de Rennes. Notre programmation est vouée aux oeuvres visuellement sobres dont la langue est riche inventive et profonde
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