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LA STATION-THÉÂTRE

7 juillet 2023

PROGRAMME DE LA SAISON 2023-2024

PROGRAMME DE LA SAISON 2023-2024
La brochure détaillant les spectacles est consultable à l'adresse suivante: https://www.calameo.com/books/0017857303e34df670593 Le texte de l'agenda du programme figure ci-dessous juste après l'affiche. On peut cliquer sur le titre de chaque spectacle...
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7 juillet 2023

A.G. et SOIREE DE PRESENTATION DE LA 12ème SAISON (23-24) le 22 septembre 2023

Vendredi 22 septembre 2023, 20H

 

Soirée de présentation de la douzième saison

(Précédée d'une AG ouverte à tous à 18H, où les adhérents empêchés peuvent se faire représenter)

 

La Station théâtre vous invite ce soir-là à chevaucher des frontières pour funambuler sur les crêtes du désir et arpenter les vallées nuancées de nos humanités communes dans les joies et les peines du corps, de l'âme et de l'esprit au rythme du théâtre et de la poésie. Corps, voix et musiques d'une vingtaine d'artistes venus de toute la France y traceront de leurs fièvres salutaires et de leurs incarnations virtuoses un chemin de rires et de larmes fait de passion et de beauté singulières. Nous retrouverons la Pangée de nos origines grâce à la force des mots, des mélodies et des rythmes venus d'un lointain que l'on croyait perdu.

 

SALJAR 192 Ko-Salle Jarry Lecture public feu pour illustrer Présentation de saison - - Copie

André Layus et Bboy Rasco y danseront des poèmes,

 

maître-bouffon de tragédie, Denis Lavant y sublimera d'ironie la misère et la dérisoire grandeur d'un singulier personnage,

 

un quatuor de poètes (N. Laurent-Catrice, J.Crespel, M. Gendarme et G. De Boodt) nous ouvrira l'automne au coin du feu.

 

écorchés de sourde rage, Pierre-Yves Le Louarn mélopera des révoltes d'octosyllabes dans les étirements graves du soufflet de Sébastien Debard,

 

Jacques Bonnaffé labourera un plateau de frontières en y scandant une italienne d'exils,

 

Stéphane Godefroy y risquera sa vie et Michel Thouseau ses cordes dans un voyage aux prises avec les démons,

 

Marie-Laure Cloarec y fera claquer une langue de spleens d'adolescents,

 

contraint d'élégance,, Jean Lambert-wild hissera son clown blanc de langue et d'immobilité dans une indigestion de couleurs par dessus les marais et les aléas grotesques du monde,

 

enfiévrée de verbe joycien, Karelle Prugnaud s'embrasera de grâce et de violence dans la tragédie de sa tête et de son corps en révolte contre les espaces de séquestration,

 

en quête de liberté au rythme de ses fulgurances, nous crèverons de rire et pédalerons de larmes sur la bicyclette Egalité du clown extraordinaire Nawar Bulbul.

 

Grâce aux directions d'Alice Millet, de Michel Bruzat, de Dominique Le Marrec et d'Eric Lacascade,

PUBLIC 192 Ko public theatre - - Copie

 

les écritures de Cécile Coulon, Olivier Cadiot, Andrée Chedid-Jules Supervielle-Samuel Beckett-Ghérasim Luca-Arthur Rimbaud, de Jean-Pierre Martinet et de poètes voisins de La Station théâtre, de Jehan Rictus, Jean Portante et d'autres poètes à dire, d'un anonyme du haut Moyen âge, de Marie-Laure Cloarec, Catherine Lefeuvre et Jean Lambert-wild, d' Eugène Durif puis de Michel Seurat et de Julien Blaine résonneront dans toutes ces chairs passionnément offertes à la précision du récit, aux contradictions de la pensée, à l'annulation tragique des mots vivants dans les choses et les discours, aux hallucinations et aux silences habités du poème et à la subversion jubilatoire du langage.

 

On vous donnera à entendre un peu de leur âme au cours de cette soirée conviviale où nous pourrons aussi consulter les livres dont ils sont issus.

 

On pourra aussi réserver des places, souscrire des abonnements ou des adhésions et boire un verre au bar.

7 juillet 2023

7 SAMOURAIS / André Layus / Bboy Rasco / Alice Millet le 5 octobre 2023

Jeudi 5 octobre, 20H

 

 

7 Samouraïs dans le cadre du Festival Val d'Ille-Aubigné en scène

Poèmes de Cécile Coulon, Olivier Cadiot, Andrée Chedid, Jules Supervielle, Samuel Beckett, Ghérasim Luca, Arthur Rimbaud

 

Photo Gérard Payelle

avec André Layus et Bboy Rasco

Mise en scène d' Alice Millet

Chorégraphie de Denis Cefelman et Bruce Chiefare

Compagnie Version 14, Rennes

 

Théâtre poésie, danse hip-hop

A partir de 10 ans

Durée : 1H

 

Co-production : Les Tombées de la nuit, Les Ateliers du vent , Centre culturel de Liffré (35)

Soutiens : DRAC Bretagne, Région Bretagne, Rennes métropole

 

Gratuit, offert par le Festival Val d'Ille-Aubigné en scène

(Réservations et programmation: www.vald'illeaubigneenscenscene.fr ou 06 81 75 81 01)

 

Extrait :

photo : Gérard Payelle

Un jour viendra / où les rires de tes amis ne seront plus suffisants / à calmer les tremblements dans tes paumes courbées / Un jour viendra où la musique lente que joue

le vent dans les feuilles / des cocotiers / ne pourra plus couvrir, malgré toute sa volonté / toute son insistance naturelle / les grondements dans ta poitrine / Un jour viendra

Cécile Coulon. Les Ronces

Nous retrouvons avec 7 samouraïs la compagnie Version 14, familière de La Station théâtre, que nous avions notamment accueillie en résidence la saison passée pour la création du spectacle Au-delà des mots dont nous sommes aussi le co-producteur.

7 Samouraïs associe danse hip-hop et poésie pour donner vie par le corps et la parole à 7 poèmes dans l’espace public. Pour les vivre et les partager se rejoignent un danseur de 21 ans et un comédien de 54 ans, le premier étant le fils du second. Cette confrontation de deux générations et de deux moyens d’expression, dans un contexte de rencontre entre les acteurs chaque fois différent, crée une relation et un tableau en mouvement.

Parmi l’infinité des poèmes, 7 se sont imposés à eux. Ils font référence aux valeurs du film d’Akira Kurosawa, Les 7 Samouraïs qui raconte le combat de chacun d’entre nous pour trouver l’équilibre entre nos valeurs et nos actions, l’action du temps et la reconquête perpétuelle de notre liberté.

 

Observer l'espace, comme on étudie un tableau.

Rechercher ses passages, ses appuis, ses lignes de tensions, ses perspectives, ses évocations sensibles.

Affiner le cadre où poser le regard, chercher le bon angle d'attaque.

Partant de chaque poème, chercher à accorder avec rondeur et piquant les mots à l'espace ouvert, large, traversé. Construire les fondations d’une rencontre.

Mettre en scène celui qui parle, celui qui souffle, celui qui raisonne, celui qui fait résonner, qui bondit, qui décolle, celui qui se confronte au paysage.

Habitée de tout cela, je cherche à mettre en scène la rencontre de ces deux hommes.

7 Samouraïs est (…) un parcours pour deux corps agités par leurs arts.

Alice Millet

 

« En déclamation mais également par le slam, le hip-hop, Version 14 témoigne « qu’il existe pour chacun un poème qui lui ressemble ou une manière de danser ». Le Telégramme 4 juin 2023

 

« Sur scène, André Layus, comédien de 54 ans, a déclamé avec talent sept textes (…) tandis que B-boy Rasco, danseur de hip-hop âgé de 21 ans, donnait à la performance une dimension aérienne. Cette confrontation entre deux générations, deux arts qu’apparemment tout oppose, a créé un tableau très esthétique et dynamique, une performance saluée par les applaudissements nourris des spectateurs. » Le Télégramme 11 mars 2023

7 juillet 2023

LA GRANDE VIE Jean-Pierre Martinet/ Denis Lavant/ les 20 et 21 octobre 2023

Vendredi 20 et Samedi 21 octobre, 20H

 

La grande vie  spectacle compris dans l'abonnement

Eponyme du texte de Jean-Pierre Martinet

photo : Patrice Vatan

 

aux éditions de l'Arbre Vengeur, 2017

 

avec Denis Lavant

 

Grand prix de l'humour noir du spectacle 2012

 

Théâtre, monologue

A partir de 16 ans

Durée : 1H

 

 Lien réservation et paiement en ligne :

 

vendredi 20 octobre

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/la-grande-vie-vendredi-20-octobre-2023

samedi 21 octobre

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/la-grande-vie-samedi-21-octobre-2023

 

Extrait :

photo : Patrice Vatan


… Et la tristesse des chiens qui guettent la mort sur les murs salis par tant de doigts crasseux. Les passants avaient des allures de chrysanthèmes tardifs, et novembre s'éternisait. Le lierre s'agrippait désespérément aux murs du cimetière, mais au fond, on sentait bien qu'il n'y croyait pas, et qu'il avait été place là par les soins d'un décorateur neurasthénique. En été, les tombes reverdissaient, et le mur avançait, imperceptiblement. J'entendais parfois des craquements, la nuit, et cela me donnait d'épouvantables crises d'angoisse. Pauvre imitation de la vie. Comme on se sentait seul dans ce désert. Rue froide (…) Comment peut-on porter un nom aussi horrible ? Froidevaux ! Ah comme vos rues sont froides, messieurs, et comme on y meurt lentement, à petit feu, à petit pas, de chagrin et d'ennui ! Comme le cœur est lourd à porter en vos déserts !

La grande vie (sans majuscule) c'est celle du chétif Adolphe Marlaud. Il habite un appartement de la rue Froidevaux d'où il surveille la tombe de son père, policier modèle ayant participé à la rafle du Vel-d'Hiv et qui repose depuis 1953 dans le cimetière d'en face. La mère d'Adolphe a été gazée à Auschwitz. Dans cet arrondissement de Paris, il traîne sa maigre existence entre la boutique d'articles funéraires où il est employé, fantasmant sur les jeunes veuves qu’il y croise et bandant en leur citant les Oraisons funèbres de Bossuet, et la loge d'une énorme concierge qui l'a choisi pour amant et dont il est devenu la chose sexuelle. Pour parfaire la noirceur d'un humour qui nous tient dans les rets d'une jubilation grotesque, une issue tragique se prépare quand, veillant « sur les morts comme Dieu sur les vivants » dans la lunette de son fusil, il commence à viser des gibiers plus gros que les animaux errants sur la tombe de son père. C'est aussi le moment où les lettres délirantes de Mme M. la concierge, désormais internée à Sainte-Anne s'accumulent dans l'appartement où il s'est définitivement reclus.

 

La grande vie, que je pressentais dès ma première lecture comme un ouvrage explosif, tant en hilarité qu'en émotion retenue, m'accompagne depuis sa découverte (...)L'histoire de ce petit bonhomme au prénom évocateur n'est pas seulement grotesque et triviale, elle est aussi profondément authentique dans sa geste dérisoire de médiocrité et et de grandeur. Denis Lavant

 

« Denis Lavant : une présence magnétique

Denis Lavant (...) nous rappelle quel magnifique comédien il peut être. En une heure, il donne une leçon de théâtre en interprétant avec brio ce bref récit de Jean-Pierre Martinet (...) Pirouette initiale : Lavant pénètre sur scène quelques secondes, en long manteau gris. D’un geste, il projette dans la lumière une poignée de paillettes en annonçant le titre du spectacle : la grande vie. Denis Lavant, c’est d’abord une force, une présence. Un corps à la fois frêle et puissant, une silhouette immédiatement reconnaissable. À peine reparaît-il sur le plateau et l’on sait qu’on ne le quittera pas des yeux pendant une heure.

Ce mélange de tragique et de bouffonnerie l’accompagne depuis toujours. On serait tenté de dire qu’il le porte sur sa personne. Tantôt juché sur son tabouret de bar, tantôt « jouant » les scènes avec une grande économie de moyens, il campe son personnage avec une justesse parfaite. Le public ne s’y trompe pas.

Martinet a le sens de l’adjectif. Dans cet univers où l’on meurt lentement de chagrin ou d’ennui, (…) Adolphe habite au 47, rue Froidevaux, et l’auteur comme le comédien retournent dans tous les sens et avec délectation ce nom à la poésie terrible.

Évidemment, c’est très noir, à mille lieux des romans sentimentaux inoffensifs qu’on nous vend aujourd’hui à la pelle. On pense souvent à Céline, pour l’outrance et la faconde (...) »

Fabrice Chêne, Les trois coups, septembre 2009

7 juillet 2023

UN GOUTER DE POETES N. Laurent-Catrice/ J. Crespel/ M. Gendarme/ G. De Boodt le 12 novembre 2023

Dimanche 12 novembre, 15H

 

Un goûter de poètes

avec Nicole Laurent-Catrice, Jérôme Crespel, Michel Gendarme et Gwenaël De Boodt

 

GOUTPO 96 Ko Patchwork portraits goûter poètes

Derniers ouvrages parus :

 

Et pour la vie, Nicole Laurent-Catrice, Editions La Part Commune, 2020

 

Un Cri qui ne reprend jamais son souffle, Jérôme Crespel, Editions La Rumeur libre, 2022

 

Le Ciel efface ses empreintes, Michel Gendarme et Patrick Chouissa, Editions Gros textes, 2022

 

Des heures aux arrêts, Gwenaël De Boodt, Editions L'Harmattan, 2022

 

Lectures suivies d'un goûter

A partir de 13 ans

Durée : 1H30

 

Lien  réservation et paiement en ligne :

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/un-gouter-de-poetes-dimanche-12-novembre-2023

 

Ils viennent te voir au musée/ ils regardent ton sourire atroce/ et ils passent. Ils lisent une étiquette, un nom de lieu, une date/ et ils passent. Sans savoir que tes os/ eurent la douceur d’une chair/ que tu as tremblé de désir/ dansé le soleil. Maintenant ils viennent te voir/ comme un objet/ de plastique.

in Corps perdus, Nicole Laurent-Catrice, Editions L'Arbre à paroles, rééd. 2014

 

Je veux entrer en amour/ Comme on entre en religion/ Se vouer sans condition/ Et en silence/ Aux rayons d'une lointaine présence/ Porter en soi une parole si humble/ Que l'autre ne peut l'entendre/ A son tour/ Qu'à l'intérieur/ A l'abri de ses propres côtes

in Poèmes de la main gauche, Jérôme Crespel, Editions La Rumeur libre, 2022

 

la cabane lune de la terre la fille qui parle, ma cabane est là, chante, de la mousse regarde travers ronces, chuchote, de l'herbe, lune qui console, du ruisseau de la soie de la feuille, flanelle, du vent, ô jersey, du roseau de l'étrange

in Les poèmes arrangés, Michel Gendarme, inédit

 

J'appris à marcher dans l' oeuf primordial que la nuit roulait sous mes pieds dans le ventre du chaos. Je me tenais aux rideaux du jour les yeux fermés dans le tourbillon de l'onde. J'explorais la paroi concave de ma naissance dans un fouillis d'orteils

in Le travail du marcheur, Gwenaël De Boodt, inédit

 

Le corps à l'intérieur, à l'extérieur. Rentrer dans le tiroir sans l'ouvrir ou si peu. Voir par la fente, s'exercer dans l'ombre. Enfanter, naître en soi-même. Se réfugier, taire et se taire. Parler depuis l'âme, parler depuis sa forêt, parler depuis son exil de blessure, de tapis d'éclats fauves, de frémissements de feux dans la nuit qui approche, de l'étrange et du familier qui s'assoupit.

Pour préparer l'automne, quatre poètes (on ne se souciera pas de leurs genres), lecteurs habitués de leurs propres œuvres, viendront vous faire partager leurs écrits, passés ou en cours, en présence du feu qui prendra ses aises dans la cheminée de la Salle Jarry.

Quatre poètes venus des environs (Montgermont, Dol-de-Bretagne, Plouasne, La Mézière) avec leurs livres dont on pourra se procurer des exemplaires après la lecture, avec lesquels on pourra échanger ses impressions, auxquels on pourra poser des questions, au moment du goûter qui vous sera offert par La Station théâtre.

Et si leurs ouvrages ne sont pas disponibles à la vente et qu'on veuille en lire d'autres, on prendra ce qu'il faut dans la bibliothèque de La Station théâtre même si le catalogue n'en est pas achevé.

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7 juillet 2023

LES SOLILOQUES DU PAUVRE Rictus/Bruzat/Le Louarn/Debard les 25 et 26 novembre 2023

Samedi 25 novembre, 20H

et Dimanche 26 novembre, 15H

 

Les Soliloques du pauvre  spectacle compris dans l'abonnement

Eponyme des poèmes de Jehan Rictus

aux éditions Au Diable vauvert, 2020

Pierre-Yves Le Louarn et Sébastien Debard

 

 

avec Pierre-Yves Le Louarn

et Sébastien Debard à l'accordéon

Mise en scène de Michel Bruzat

Cie Mukashi mukashi, Paimpol

 

Théâtre, accordéon

A partir de 14 ans

Durée : 1H10

 

Co-production : Théâtre de la Reine blanche (75)

 

 Lien réservation et paiement en ligne :

 

samedi 25 novembre

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/les-soliloques-du-pauvre-samedi-25-novembre-2023

 

dimanche 26 novembre – 15h

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/les-soliloques-du-pauvre-dimanche-26-novembre-2023-1

Extrait:

Pierre-Yves Le Louarn

- Ah ! comm’t’es pâle… ah ! comm’t’es blanc,
Sais-tu qu’t’as l’air d’un Revenant,
Ou d’un clair de lune en tournée ?
T’es maigre et t’es dégingandé,
Tu d’vais êt’comm’ça en Judée
Au temps où tu t’proclamais Roi !
À présent t’es comme en farine.
Tu dois t’en aller d’la poitrine
Ou ben… c’est ell’qui s’en va d’toi !


- Quéqu’tu viens fair’? T’es pas marteau ?
D’où c’est qu’t’es v’nu ? D’en bas, d’en haut ?
Quelle est la rout’que t’as suivie ?
C’est-y qu’tu r’commenc’rais ta Vie ?
Es-tu v’nu sercher du cravail ?
(Ben… t’as pas d’vein’, car en c’moment,
Mon vieux, rien n’va dans l’bâtiment) ;
(Pis, tu sauras qu’su’nos chantiers
On veut pus voir les étrangers !)


- Quoi tu pens’s de not’Société ?
Des becs de gaz… des électriques.
Ho ! N’en v’là des temps héroïques !
Voyons ? Cause un peu ? Tu dis rien !
T’es là comme un paquet d’rancœurs.
T’es muet ? T’es bouché, t’es aveugle ?
Yaou… ! T’entends pas ce hurlement ?
C’est l’cri des chiens d’fer, des r’morqueurs,
C’est l’cri d’l’Usine en mal d’enfant,
C’est l’Désespoir présent qui beugle !

Jehan Rictus c’est une voix vraie, une voix de misère et de révolte. Né en 1867, un père absent dès son enfance, une mère folle, qui le maltraite. Mieux vaut la rue. Commence alors une vie d’errance. Sur cette expérience-là se fondera sa poésie. Et pour dire la rue, la faim, le froid, la solitude, finis les alexandrins ! L’octosyllabe a davantage le rythme du parler quotidien. Ce qu’il faut faire entendre, c’est l’argot des miséreux, l’accent du faubourg. Ainsi naissent Les Soliloques du pauvre que Rictus dira sur scène, dans un cabaret.

J’aime la générosité, la profondeur, l’authenticité de sa langue tranchante, qui dénonce le caractère impitoyable de ce monde du tout jetable pourvu qu’il soit rentable. J’aime cette écriture explosive, qui va à l’encontre de la mode et de la pensée majoritaire, qui résiste à l’ordre établi avec une efficacité sans doute dérisoire face au pouvoir, mais dans une nécessité symbolique.
Pierre-Yves ne joue pas à être Rictus. Il devient Rictus. C'est à mes yeux le but de tout travail d’acteur. Mettre debout ces mots pour Pierre-Yves, qu il y aille de son corps, et que la poésie de Rictus nous rentre dans la peau, nous morde, nous pique, nous réveille, pour dire, pour rire, pour chanter. Puissent ces images se blottir au cœur des spectateurs… et qu’en sortant, on respire un autre air. 
On passe à côté des « Rictus » de ce monde sans les voir, sans croiser leur regard, comme si l’on en avait peur ou comme si on n’avait pas envie de découvrir à travers eux la réalité de ce monde. Nous sommes condamnés à la fraternité… Avec ces voix retrouvons-nous « frères humains ». D'après une note de Michel Bruzat *

 

« En dialogue avec l'accordéon discret mais déchirant de Sébastien Debard, Le Louarn est poignant de naturel. Emmitouflé dans sa couverture élimée pour ne point se cailler les miches, il est plus et mieux qu'un simple récitant de litanies surgies d'un autre temps. Il est Rictus, éructant la prière païenne du temps présent. » Yonnel Liégeois, Chantiers de culture, 22 janvier 2019

 

« Cette langue de Rictus, le comédien Le Louarn semble la parler depuis toujours. Il est le clochard gouailleur, emmitouflé dans une couverture sur une dalle enneigée. Il s’empare de ces poèmes, publiés en 1897. Il les crie, les rit, les pleure. Durant 1H10, c'est la vie qui valse ! » Mathieu Perez, Le Canard enchaîné, 6 février 2019

 

« Pierre-Yves Le Louarn est un clochard magnifique, Sébastien Debard le transcende à l’accordéon. » Jean Barak, Envrak, 5 juillet 2019

 

* La saison passée on a pu voir à La Station théâtre Pierre-Yves Le Louarn mis en scène par Michel Bruzat dans A la ligne de Joseph Ponthus.

7 juillet 2023

FRONTALIER Jean Portante/ Jacques Bonnaffé les 8 et 9 décembre 2023 (+ 10 décembre Le plein SVP!)

Vendredi 8 et Samedi 9 décembre, 20H

 

Frontalier spectacle compris dans l'abonnement

Eponyme du texte de Jean Portante

photo Gilbert Scotti

 

Hydre éditions, 2021

 

avec Jacques Bonnaffé

d'après la mise-en-scène de Franck Hoffman

 

Théâtre, monologue

A partir de 12 ans

Durée : 1H15

 

Production : Théâtre du Luxembourg

 

Lien réservation et paiement en ligne:

vendredi 8 décembre

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/frontalier-vendredi-8-decembre-2023

samedi 9 décembre

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/frontalier-samedi-9-decembre-2023

 

Dimanche 10 décembre, 15H

 

Le plein s'il vous plaît !

(d'essence poétique)

avec Jacques Bonnaffé et Gwenaël De Boodt

 

Rhapsodie de poèmes pour un NAVIRE AVENIR

suivie d'un goûter

A partir de 8 ans

Durée : 1H ?

 

Lien réservation et paiement en ligne :

dimanche 10 décembre – 15h Le plein s'il vous plaît 

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/le-plein-s-il-vous-plait-dimanche-10-decembre-2023

Extrait:

photo Gilbert Scotti

Un mur on construit un mur / on en construit même beaucoup / partout ça pousse / comme si la Terre n’était pas assez parcellisée / découpée en morceaux / jadis on pestait contre un autre mur / celui de Berlin / le rideau de fer / la déchirure de l’Europe / déchirure cruelle disait-on / découpage honteux disait-on / applaudissements de ce côté-ci quand quelqu’un parvenait à franchir le mur / coups de feu de l’autre / partir c’était mourir beaucoup et on partait / rester signifiait mourir beaucoup et on partait / et de ce côté-ci on applaudissait / et de l’autre les fusils crachaient leurs balles / puis le mur s’est écroulé / et maintenant on le reconstruit partout / le mur universel / même la mer est devenue un mur / ce sont ceux qui jadis pestaient qui le construisent / et personne n’applaudit ceux qui parviennent à le franchir / on leur crache dessus / on les traite de tous les noms / on les dédaigne / on ne leur tire pas dessus / pas encore / mais personne n’applaudit / personne n’est du côté d’Enée / tout le monde est du côté d’Ulysse / parce qu’Ulysse a gagné la guerre / et Enée l’a perdue...

 

Je travaille souvent sur la poésie, mais je procède du théâtre et de la connaissance du jeu et de la diction. Je crois que j’ai peur de l’excès de gravité qui entoure les poèmes, je trouve essentiel de transmettre. Au moins rendre les textes attirants et sonores. J’oserai dire entraînants.

Nous, les acteurs, nous aimons bien prendre le volant, c’est un jeu d’enfant, nous mimons la vitesse à la fenêtre. La fureur de vivre et ses courses folles est un peu loin, je vais suivre la lenteur presqu' immobile du grand serpent des autos (...)

Par une série de chants successifs Frontalier se fait poème des traversées, imaginé au volant d’une automobile jouant à saute-frontière chaque matin entre France et Luxembourg. Son conducteur, Jean Portante, y murmure ses migrations d’enfance, celles de sa famille italienne venue travailler dans les mines et l'acier à Differdange (Luxembourg). Ainsi Frontalier serait l’épopée de toutes les frontières enjambées depuis Enée, fuyant sa ville de Troie, jusqu’au migrant d’aujourd’hui. Processions des voyageurs contraints par l’exode ou le salaire quotidien à changer de pays. C’est de plein fouet, une façon chorale et rassérénante d’aborder les frontières, une ode à l'intégration, une prière, une imploration. Jacques Bonnaffé

 

« Quand Jacques Bonnaffé arrive sur le plateau, casquette, pardessus de voyageur, il marche déjà à grands pas. Sa présence, sa voix sont déjà frémissantes et sa respiration ample et rapide. Ses mains, ses gestes, c’est très étonnant, rendent visibles les mots. Il tient la langue au bout de son souffle et rend vivants tous les vaincus de la vie. Il y en a tant à repêcher. Comment les abandonner et quitter le plateau ? Texte et interprète magnifiques : ne laissez pas passer ce moment rare. »

Danièle Carraz, La Provence, 14 juillet 2022

 

« Jacques Bonnaffé n’est pas un adepte du jeu intérieur naturaliste. Bien arrimé au sol, il passe allègrement du lyrique à l’épique, de l’épopée au murmure, il aime mastiquer les mots, les digérer, les projeter en volutes organiques avec des pleins et des déliés à chaque scansion, labourant le plateau. (…) Il se fond dans la musicalité d’une écriture (...) Sur la scène nue, il est le petit Aylan, poisson mort recraché sur une plage au large de la Turquie, Ulysse et Anchise, l’aïeul sicilien… »

Sylvie Boursier,Un Fauteuil pour l'orchestre, juillet 2022

7 juillet 2023

LA VISION DE BARONTIUS : Stéphane Godefroy 19 et 20 janvier 2024

Vendredi 19 et Samedi 20 janvier, 20H

 

La Vision de Barontius spectacle compris dans l'abonnement

Texte anonyme du VIIème siècle

Photo Laurent Merle

 

trahi du latin depuis les Acta sanctorum

par Stéphane Godefroy

 

avec Stéphane Godefroy

et Michel Thouseau à la contrebasse

Composition musicale de Michel Thouseau

Scénographie d'Alain Volatron

Théâtre de l'Escabeau, Briare (45)

 

Soutiens à la création en 2006 : DRAC Centre, Région Centre Val de Loire, Conseil Général de l'Indre, Communauté de Communes Coeur de Brenne

 

Théâtre, contrebasse

A partir de 12 ans

Durée : 1H

 

Lien réservation et paiement en ligne :

vendredi 19 janvier

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/la-vision-de-barontius-vendredi-19-janvier-2024

samedi 20 janvier

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/la-vision-de-barontius-samedi-20-janvier-2024

Extrait :

photo Laurent Merle

La deuxième porte du paradis nous est ouverte par mille enfants clairs, nourris d’azur.
Vêtus d’aubes blanches, ils louent Dieu d’une seule voix toute d’harmonie, en nous indiquant d’un seul geste gracieux un petit sentier bordé de mille vierges qui nous accueillent en chantant :
« La petite âme se rend au jugement divin » (bis)
Et elles encouragent Raphaël, répétant à l’unisson :
« Tu vaincras ! Soldat du Christ, tu vaincras ! Et le Diable ne conduira pas la petite âme au Tartare ! »
Que le très Haut vous entende, mes filles !

Leur sollicitude nous fait accélérer le pas et c’est prestement que nous nous présentons devant la troisième porte du paradis, et cette porte a l’apparence du verre.

De l’autre côté, une multitude de saints, couronne en tête, aux visages resplendissants, se tiennent assis dans des niches, à louer Dieu sans discontinuer. Il y a là aussi une multitude de prêtres, d’un haut mérite, dont les cases ont été construites avec des petites briques d’or.
A notre vue, les saints martyrs nous ont ouvert la porte.
Eux aussi ne cessent de chanter « Tu vaincras! Courageux soldat du Christ qui a versé son sang, tu vaincras ! Et le Diable ne conduira pas cette pauvre âme au Tartare ! »
Que le très Haut vous entende aussi, mes braves !
A la vérité, je le dis sans mentir, j’ai été témoin de ce que le tumulte de la voix des martyrs, faisant écho à celui des vierges, a résonné par tout l’univers.

Bien qu'il fut pendant quelques années jeune rat de bibliothèque dans une abbaye bénédictine, Stéphane Godefroy se dit « fainéant agnostique » et précise qu'il n'est ni latiniste, ni historien, ni exégète. C'est pourtant dans cette retraite qu'il se prit de passion pour La Vision de Barontius dont il nourrit le désir d'incarner le héros miraculé au cours de la longue expérience de comédien et de metteur-en-scène qui s'ensuivit. Il en passa pour cela par le cabaret burlesque de Karl Valentin, les songes , les rêves et les métamorphoses des comédies de Shakespeare ou de Ben Johnson, les dionysies de la mythologie grecque et les fééries chevaleresques de la celtique, la métaphysique de Calderon et les alchimies de son propre Faust.

Désormais préparé à sortir de son propre corps terrestre pour mieux jouer le récit de ce voyage aller-retour en compagnie de l'archange Raphaël entre le monastère St Pierre de Longoret, les quatre portes du Paradis et les fumées de l'Enfer où s'activent les cohortes de démons autour des damnés (dont les évêques de Bourges et de Poitiers) forcés à s'asseoir sur des sièges de plomb fondu, le voici bientôt sur la scène de La Station théâtre où, en dépit des morsures, des coups de pied et de la maligne concupiscence des démons qui le poursuivent , il rentrera son âme poussine par le trou de l'oreille de sa dépouille avant de faire l'aumône des douze pièces d'or qu'il escamota à l'heure de ses vœux monastiques.

Dans ce texte originellement comique, la rouerie de Barontius lors de sa vie profane, et dont il garde quelques séquelles dans sa vie de moine, en fait un personnage plus proche du Brian des Monty Python ou de Belmondo dans Le Magnifique que de l'austère Saint Paul des Epîtres.

Au pied de la plateforme de verre et derrière les fils de lumières qui relient la terre au ciel, la présence du contrebassiste-performeur Michel Thouseau permet de tailler le bout de gras avec les anges et de faire un bœuf avec Satan lui-même.

"Une heure magique, onirique, hallucinée…"L'Écho républicain

"Une vision extrêmement incorrecte mais propre à la réflexion sur l'être humain."La République du Centre

"Avec une remarquable économie de moyens, Stéphane Godefroy et Michel Thouseau prouvent combien l'art du conte est la matrice du théâtre."La Marseillaise du Berry

7 juillet 2023

ZAO LA RAGE / Marie-Laure Cloarec 2 et 3 février 2024

Vendredi 2 et Samedi 3 février, 20H

 

Zâo la rage  spectacle compris dans l'abonnement

photo : Thierry Lafontaine

Texte de Marie-Laure Cloarec

Inédit

 

 avec Marie-Laure Cloarec

Mise en scène de Dominique Le Marrec

Création musicale et sonore de Maxime Poubane

Compagnie A Vue de nez, Rennes

 

Théâtre, performance

A partir de 12 ans

Durée : 1H

 

Co-production : La Station théâtre

Soutiens : Direction régionale académique la jeunesse, Maison du livre de Bécherel, Collège de La Mézière, Département d'Ille et Vilaine, Ty al levenez-ADEC-UNAT

 

La Compagnie A vue de nez sera en résidence à La Station théâtre à partir du 29 janvier pour finaliser la création de ce spectacle

 

Lien réservation et paiement en ligne :

vendredi 2 février

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/zao-la-rage-vendredi-2-fevrier-2024

samedi 3 février

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/zao-la-rage-samedi-3-fevrier-2024

Extrait :

 

 

photo : Thierry Lafontaine

Extrait Zao 3 colonnes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Après une exclusion, Zâo arrive dans un nouveau collège. C’est pour lui une nouvelle chance. Pourtant, le contrat de confiance qui le lie à l’équipe de direction s’avère plus difficile à tenir que prévu. Le jeune adolescent fait face à des difficultés scolaires et aussi à l’acharnement d’une fille, une « populaire », qui va dégrader peu à peu l’image qu’il a de lui-même. Heureusement, Zâo peut compter sur deux rencontres essentielles : celles d’Easy et Bianca, ses potes. Mais quand la naissance d’un sentiment amoureux crée un conflit intérieur et suscite en lui la peur de perdre ses amis, Zâo implose. Le retrait, hors du collège, s’impose. Pour se reconstruire, l’adolescent devra accepter le soutien des adultes, en dépassant l’ambivalence des sentiments qu’il nourrit à leur égard. Sur son chemin, il découvre Cyrano de Bergerac à travers l’oeuvre d’Edmond Rostand. Cette rencontre provoque un déclic. Zâo donne, par les mots, une expression aux émotions si puissantes qui le traversent. Zâo écrit et se découvre. Ces paroles, venues du plus profond de son être lui suffiront-ils pour s’affirmer ? Marie-Laure Cloarec

 

Après Le Roi des croûtes en mai 2018, dans le cadre d'un partenariat d' ateliers et de résidences avec l'école primaire d'Andouillé-Neuville, suivi de représentations scolaires et tout public à La Station théâtre, Marie-Laure Cloarec et son équipe reviennent avec un projet similaire dont les prémices se sont cette fois, entre autres, déroulées sur 2 ans au Collège Germaine Tillion de La Mézière avec notamment le soutien de La Maison du livre de Bécherel. Une nouvelle résidence, suivie d'une présentation du travail aux collégiens, avait déjà eu lieu en mai dernier dans notre établissement. La prochaine, assortie cette fois de notre coproduction, précèdera à La Station théâtre les premières représentations de ce spectacle nourri d'une de ces longues aventures de rencontres, d'écriture et de jeu partagés avec les enseignants et les élèves, dont Marie-Laure est désormais familière.

Dans ce projet, elle rompt pour la première fois avec Philomina, le personnage de clown qu'on lui connaît, pour endosser le rôle d'un adolescent aux prises avec les complexités de son rapport aux adultes et aux jeunes qui constituent son environnement scolaire et affectif. Une nouvelle langue aussi, moins poétique, moins baroque, plus ancrée dans le réel mais tout aussi joueuse que celle à laquelle elle nous a habitués. Une langue adolescente dont son personnage, plus qu'elle-même, est l'auteur, une langue empruntée à toutes ces expériences, comme un miroir tendu aux adolescents dont nous espérons qu'ils viendront nombreux et en famille aux premières de ce singulier spectacle.

7 juillet 2023

COLORIS VITALIS suivi de LE CLOWN DES MARAIS les 16 et 17 février 2024

Vendredi 16 et Samedi 17 février, 20H

 

 

Photo: Tristan Jeanne-Valès

 

 

Coloris vitalis spectacle compris dans l'abonnement

 

Eponyme du texte de Catherine Lefeuvre

 

aux éditions Les Solitaires intempestifs, 2019

 

 

 

avec Jean Lambert-wild

 

Coopérative 236, Vannes

 

 

 

suivi de

 

 

 Photo: Christophe Farion

 

Le clown des marais spectacle compris dans l'abonnement

 

Eponyme du texte de Jean Lambert-wild

 

in Fièvres de clown, Carnets de la revue Frictions, 2019

 

 

 

avec Jean Lambert-wild et Marc Goldberg

 

Coopérative 326, Vannes

 

 

 

Théâtre, clown blanc

 

A partir de 12 ans

 

Durée : 2 X 45 Mn

 

 

 

Coproductions:Théâtre de l’Union-C.D.N. du Limousin, Thysros Pte Ltd

 

Soutiens: Scènes du golfe (56), Voilah! Festival 2016, Institut Français de Singapour

 

 

 

Lien réservation et paiement en ligne :

vendredi 16 février

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/coloris-vitalis-le-clown-des-marais-vendredi-16-fevrier-2024

samedi 17 février

https://www.helloasso.com/associations/la-station-theatre/evenements/coloris-vitalis-le-clown-des-marais-samedi-17-fevrier-2024

 

 

 

COL 2-160 Ko Coloris vitalis de pied en cape©Tristan Jeanne-Valès

Extrait Coloris Vitalis:

Je vais exploser. Je suis malade et je ne peux pas crier. Si je crie, vous allez avoir peur, une peur bleue. Faut pas crier. Vous n’allez pas crier hein ? Si vous criez, vous allez vous interloquer, vous électrocuter, enfin vous demander : est-ce qu’il va bien celui-là, à nous parler de ses couleurs intraveineuses et de sa maladie de coloris buboniques ? Est-ce qu’il n’est pas déjà un peu mort avec son teint blanc d’outre-tombe et ses bulles gastriques colorées ? (…) Vous suffoquez ? Une salle, ça tousse toujours un peu. Les tousseurs sont des détrousseurs de couleur.

 

 

 

Extrait Le Clown des marais :

 

Moi dont les tendons sont rouillés, moi dont l'étiolement est l'étoile de ma modernité, moi qui ne suis qu'un hôtel de fantômes, je veux donner un grand banquet, inviter des inconnus à boire, à rire, à me dévorer.

 

 

 

 

 

Ce magicien, au rire contraint par l’élégance, aux oreilles cirées de rouge, au visage grimé de blanc qu’un trait noir, fait au pinceau, signe comme le premier vers d’un poème sans fin, ce clown on l’appelle aujourd’hui «Le blanc»(…)De nos jours, il est difficile de reconnaître ce clown qui à l’époque exécutait des tours et des farces qui sont aujourd’hui réservés à l’auguste(...)Le clown réussissait ce que l’auguste ratait. Le clown était d’ailleurs la plupart du temps solitaire. Jean Lambert-wild

 

Dans Coloris Vitalis, c’est un clown blanc de rage, livide de fatigue qui ne peut contenir plus longtemps la poussée de ses couleurs intérieures qui vont le faire exploser. Une mécanique est en jeu, jeu de langue, coloris gazeux, pets et gargouillis qui s’accumulent en autant de mots qui s’accrochent entre eux par leurs seules sonorités. Ces petits monticules de sons finissent par atteindre la masse critique de l’explosion. Tout cela ne peut s’achever que par un torrent débordant, une déflagration colorée(...)car Gramblanc est né avec des chromosomes chromés(…)clown poétique, désespéré mais courageux. Bernard Faivre d'Arcier

 

Dans Le Clown des marais, Jean Lambert-wild est sur scène, face à son miroir. Il est sur le point de se transformer en son clown, ce double face blanc qu’il a d'abord personnifié pour effectuer ses calentures, puis emprunté pour jouer des personnages célèbres tels que Lucky chez Beckett ou Richard III. Maquillage, costume, altération de langage du corps, changement de voix font partie du processus(...)Le public assiste à cette métamorphose, toute à la fois intime et spectaculaire, quelque chose de chamanique, par où la création artistique suppose un abandon radical, l'accueil béant d'une altérité, un voyage, et engendre des court-circuits, des fulgurances, des raccourcis saisissants, qui sont le propre du rire et de la poésie des grands clowns. Marc Goldberg

 

 

 

« Debout sur un plot au milieu d’une piste, Jean Lambert-wild incarne un personnage étrange et fascinant, mélancolique et désabusé, cynique et drôle (…) Il est, comme disait Henry Miller, « un poète en action ».Thierry Voisin, Telerama, janvier 2023

 

 

 

« Fiché sur un plot, il rappelle les grands littérateurs, hautains face à la mer, tels Chateaubriand ou Hugo, les sacrifiés qui, à l’instar de Didon, installent leur bûcher sur les falaises pour que tous assistent à l’immolation (…) Quelle est la véritable maladie de Gramblanc ? Son amour de la vie. Il aime à ce point les couleurs et les mots qu’il en explose de douleur. (...) Jean Lambert-wild compose un personnage énigmatique et attachant, dérisoire et flamboyant, assassiné par sa passion, incompris, à la fois fier et triste de n’être pas comme ses semblables. Face à une si poignante douleur, il faut être bien méchant homme pour ne pas comprendre qu’il est parfois des cris d’amour qui ressemblent à des cris de colère. Les enfants, les fous et les artistes le savent. Les amateurs d’eau tiède préfèreront toujours, quant à eux, la tisane à l’eau de feu. » Catherine Robert, Un albatros assassiné, La terrasse, décembre 2022

 

 

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